Le LYON TURIN : un « débat » ?

NON, une seule ligne à voix unique !

Alors que le rapport de la Commission Mobilité 21 vient de reporter le projet pour absence de risque de saturation, reprenant en cela l'analyse de la Cour des Comptes.

Alors que le Premier Ministre vient de s'abstenir de toute référence au Lyon Turin mais a précisé qu'il suivait les recommandations de la Commission « Duron »,

Alors que seule l'autoroute ferroviaire d'Aiton à Orbassano est citée par le Premier Ministre, les Conseillers Régionaux sont convoqués pour entendre les lobbyistes du Lyon-Turin.

Les opposants ne seront pas entendus par l'Assemblée Régionale alors qu'ils proposent des solutions réalistes :

Les Conseillers Régionaux n'entendront pas non plus Philippe DURON qui a déclaré que 82% des français rejettent les nouveaux projets et choisissent l'utilisation de l'existant, que les japonais sur les mêmes lignes que nous font passer beaucoup plus de trains...

Les Conseillers Régionaux n'entendront que le dogme du LYON TURIN, on leur parlera à n'en pas douter de CAVOUR et des pentes, mais on ne leur dira pas que les Suisses font passer 17 millions de tonnes de marchandises sur la ligne historique du Gothard qui a les mêmes pentes et date de la même époque.

Comme les lobbyistes n'ont plus d'argument et ne peuvent répondre aux faits et aux constats, ils invoquent le projet « pluri séculaire » comme les intégristes invoquent la volonté du tout puissant.

A l'appui de leurs incantations, ils utilisent la publicité, les pleines pages dans ... l'Equipe et les deniers publics alors que des efforts sont demandés à tous.

Et comme leur Dieu s'appelle le Lyon Turin, ils lui organisent de grandes messes comme celle d'aujourd'hui ou celle de l'an dernier dans la même enceinte.

Mais ils délaissent l'essentiel et les priorités :

Les opposants sont sûrs, que comme tous les grands services de l’État, comme la Cour des Comptes, comme la Commission Mobilité 21, comme nombre d'autres élus, les Conseillers Régionaux ne se laisseront pas berner par les incantations et la grand messe que l'exécutif régional ose appeler « débat ».

Il est encore temps d'adopter une attitude responsable et de constater la baisse durable des trafics, les besoins de doublement des lignes ferroviaires, la modernisation du matériel ferroviaire.

L'objectif reconnu de tous est l'utilisation de l'existant, reconnaître aujourd'hui que l'existant n'est pas saturé, que le matériel permet d'améliorer les performances, n'hypothèque en rien l'avenir.

Philippe DURON le disait encore le 2 juillet devant les Députés, il n'existe que deux financeurs des infrastructures de transports : les passagers et les contribuables.

Les Conseillers Régionaux sauront le rappeler à l'exécutif et refuser la voix unique.

Coordination des Opposants au Lyon Turin